Vous avez l’impression d’être lent, de perdre du temps ou au contraire d’être impatient, débordé, toujours sous pression ? Vous aimeriez trouver un meilleur équilibre entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle et avoir aussi du temps pour vous ? Le livre de Nina Bataille est fait pour vous !
Nina Bataille est spécialiste du bien-être au travail. Conférencière et coach professionnelle auprès des dirigeants, des équipes et des particuliers, elle est certifiée PCC par l’ICF et formée en neurosciences. Elle est aussi l'autrice du livre J'arrête de courir après le temps dont la nouvelle édition paraît le 16 janvier prochain.
Elle explique dans cet ouvrage que pour améliorer réellement votre rythme de vie sur le long terme, il faut vous intéresser aux causes dissimulées derrière votre relation au temps : êtes-vous un procrastinateur chronique ? Que révèle votre impatience ? Savez-vous gérer le temps que vous passez sur les écrans ?! Au-delà des outils classiques de gestion du temps souvent insuffisants pour obtenir des résultats durables, l'autrice vous apprend à optimiser votre planning en identifiant les tâches et les situations chronophages, à faire des choix et à prioriser vos actions.
Quelle est la spécificité de votre approche ?
J'ai constaté que les outils classiques (tels que la matrice d'Eisenhower) sont souvent insuffisants pour s’attaquer aux causes profondes de gestion du temps car ils s'adressent uniquement "à la partie émergée de l'iceberg". Pour obtenir des résultats plus durables, je vous propose de creuser un cran plus loin, pour découvrir "la partie immergée de l'iceberg". Les exercices proposés dans le livre ont pour objectif de vous apporter des solutions durables. Comment ? En identifiant les véritables causes dissimulées derrière des problèmes de gestion du temps tels que la procrastination, le temps perdu sur écran, la difficulté à équilibrer sa vie personnelle et sa vie professionnelle, le manque de temps, etc.
Quelles sont les nouveautés de cette 2e édition ?
Grâce aux commentaires de mes lecteurs et au nombre de vues recueillis par certains articles parus dans la presse, j’ai mesuré à quel point la procrastination est une préoccupation pour la plupart des gens (à différents niveaux d'intensité, bien sûr). J'ai donc enrichi les conseils anti-procrastination. Vous découvrirez ainsi les dernières découvertes en neurosciences en la matière. J'ai constaté également que la "bonne procrastination" avait mauvaise presse ! D'où l'envie de partager aussi des situations où il est fondamental de procrastiner... sans culpabiliser !
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à quelqu'un qui a du mal à dire non ?
De se dire oui à soi-même, un peu plus souvent. La difficulté à dire non provient parfois d’une trop grande capacité à dire oui aux autres… et de s'oublier. C'est tout à l'honneur de quelqu'un de chercher à satisfaire les autres, d'être flexible, serviable et poli. Mais il faut prendre garde à ce que ce ne soit pas systématique. Parfois, la difficulté à poser des limites vient aussi du fait que l'on ne sait pas clairement ce que l'on veut. Pour se dire oui et apprendre à poser des limites, le livre explique comment se reconnecter à soi-même et à ses émotions, car quand ces dernières sont négatives, cela constitue un précieux signal pour connaître ses besoins insatisfaits. On est alors en capacité d'identifier la limite à poser à soi-même ou aux autres.
Pouvez-vous nous parler de la technique de la microsieste et de ses bienfaits ?
Une bonne petite sieste de 5 à 20 minutes permet de récupérer efficacement sans avoir la sensation d'être tout engourdi, et d'améliorer concentration et vigilance. En déconnectant le cerveau pour quelques instants salutaires, la microsieste apporte plus de créativité ! Elle permet d'établir des connexions qui n'arrivaient plus à s'élaborer dans un cerveau saturé : voici une illustration supplémentaire de ce qu'est la "bonne procrastination" ! Cerise sur le gâteau, une courte sieste réduit le stress, en réduisant la production de cortisol. Permettez-moi de faire un voeu pour 2025 : que la microsieste soit systématiquement prise en compte dans les bonnes pratiques du monde de l'éducation et du monde professionnel !
Pouvez-vous expliquer le concept de "clignoter" pour améliorer la productivité ?
Je constate que certaines personnes ont vraiment du mal à faire des pauses, même quand elles sont en télétravail et que personne ne les surveille. Dans l'intention de les aider à s'accorder des temps de récupération, j'aime beaucoup utiliser cette métaphore pour leur faire prendre conscience que rien ne sert d'être performant en toutes circonstances ! Comme disent les anglo-saxons : "Perform when it matters, relax when it doesn't". Avez-vous déjà remarqué qu'une lumière qui clignote attire beaucoup plus l’attention qu’une lumière allumée en continu ? C’est pareil pour vous : brillez (produisez un travail), puis éteignez (reposez-vous), puis brillez (produisez un travail) puis éteignez (reposez-vous). Vous verrez, on vous remarquera beaucoup mieux et beaucoup plus !
Comment peut-on apprendre à résister aux distractions quotidiennes ?
C'est une grande question dans un monde surchargé d'écrans et de sollicitations en tout genre. Et cela n'est pas chose aisée de résister. Mais il n'y a pas de fatalité, en modifiant certains comportements, il est possible de récupérer sa concentration et de mieux gérer son temps. Par exemple, organisez-vous pour que les écrans ne soient pas toujours dans la même pièce que vous. Quand vous les avez sous le nez, c'est très tentant de les consulter très souvent. Pour vous encourager dans vos efforts, rappelez-vous que moins vous résistez à une distraction, plus il vous est difficile de lui résister. C'est un peu un cercle vicieux. Tandis que plus vous apprenez à résister à une distraction, plus vous devenez résistant. En effet, des connexions s'établissent dans votre cerveau entre le striatum qui cherche les activités plaisantes libérant de la dopamine, et le cortex préfrontal qui est capable de vous aider à résister à un plaisir immédiat en vue d'un plaisir plus grand. C’est un cercle vertueux !
Pourquoi est-il important de se fixer des limites claires entre le travail et la vie personnelle ?
La pandémie du Covid aura apporté une grande avancée dans les prises de conscience : auparavant, les gens savaient qu'il se sentaient mieux quand leurs temps de vie étaient bien équilibrés, mais ils n'appliquaient pas forcément les mesures qui s'imposaient. Et souvent, leur vie privée en pâtissait. Les mentalités ont progressé et maintenant les gens ont vraiment envie d'être acteurs de l'équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. La vie personnelle a repris sa juste place.
Cependant, les gens sont parfois très optimistes et espèrent réussir sur tous les fronts, en même temps. Pour se sentir équilibré, il est difficile mais crucial de faire des choix : dans mon nouveau livre, découvrez comment "choisir tout... mais pas en même temps !" Comprenez comment alterner les périodes mettant l'accent soit sur la vie professionnelle, soit sur la vie personnelle.
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